Je, tu, elle ... nous étions, vous serez, elles sont

Un docu-fiction sur les droits des femmes drôle, sincère, tonique et incisif. Qualifié "d'original, rythmé, positif, humoristique, pas ringard" par le public et par la presse.

La réalisatrice a créé une nouvelle façon d'aborder le genre documentaire (Ouest-France).
Tous les schémas à travers lesquels on enferme les femmes ont été évoqués pour mieux les dénoncer (Presse-Océan).

Docu, parce que tourné en collaboration avec plusieurs associations; les actrices et les acteurs ne sont pas des comédiens professionnels, mais elles-ils jouent le jeu avec brio fiction, parce que ces idées sont développées par le biais de personnages fictifs. Les actrices et les acteurs ne sont pas des comédiens professionnels.
Un film autour des idées reçues sur le rôle et la place des femmes. Les conditionnements culturels commencent avant la naissance et sont défavorables aux femmes, ils assignent aux femmes un rôle subalterne.
Des sketches, des témoignages, des situations « banales et quotidiennes » : lutte pour l’égalité professionnelle, double contrainte du travail domestique, violences envers les femmes… et aussi le rôle de l’éducation et de l’identité du genre.

Une magnifique prestation artistique, qui s’adresse à des publics variés : associations, collèges, lycées, jeunes et moins jeunes, dans le but de susciter le débat et faire évoluer les mentalités.

Je Tu Elle

Titre : Je, tu ELLE… nous étions vous serez elles sont
Année de production : 2006
Pays de production : France
Langue : Française
Genre : Docu-fiction
Durée : 37 minutes
Support : DVD ou DVCam
Réalisatrice : Diana Vivarelli
Producteur - Distributeur : Azimut Théâtre - 15 D, Bd Jean Moulin, 44100 Nantes - Tél : 02 40 43 65 03 - azimut.theatre[@]free.fr - azimut.theatre.free.fr

Synopsis

Ce film alterne des témoignages fictifs et des sketches. 14 femmes et 3 hommes parlent avec conviction de leur parcours, de leur vie professionnelle et d’une société encore trop peu égalitaire. De façon drôle et percutante, toutes les situations du quotidien sont passées à la moulinette : Dominique, électricienne, a du mal à se faire une place dans ce métier, ainsi que Suzie, mécanicienne moto ou Tatiana, chef d’entreprise. Océane aimerait bien que toutes les disciplines sportives soient présentées en compétition, alors qu’ Eloïse, avocate, craint que son mariage affecte son travail. Loïc incite les hommes à ne plus être complices passifs des violences conjugales et Vincent plaide pour des jeux non-sexistes. Flo nous parle de son combat pour dépasser les lois du genre dans le choix sexuel ou dans l’éducation, en écho avec Manon, psychologue, qui milite pour le droit à la non-maternité. L’alternance des sketches humoristiques donne un souffle de légèreté, tout en dénonçant les stéréotypes familiaux et sociaux.

Présentation du film par la réalisatrice Diana Vivarelli

J’ai choisi ce titre parce que, aujourd’hui encore, l’homme est pensé comme celui qui «sera», la femme comme celle qui « donnera ». (Je me suis inspirée d’une réplique de la pièce Sabato, domenica, lunedi d’Eduardo de Filippo.) L’identité des femmes est toujours pensée comme objet soumis à l’approbation d’autrui. Sur cette question, il n’y a pas eu d’avancée notable depuis les années 70, je m’en suis aperçue en relisant le livre de Elena Gianini Belotti Du côté des petites filles et celui de Simone de Beauvoir Le deuxième sexe, datant pourtant de 49.
Les conditionnements culturels commencent avant la naissance et sont défavorables aux femmes, ils assignent aux femmes un rôle subalterne. Ne pas s’adapter à ce modèle imposé provoque doutes, insécurité, perte d’énergies, hostilité. L’identification aux stéréotypes est facteur de discrimination, il est impératif de les déstructurer. Il n’y a pas de qualités masculines ou féminines, il n’y a que des qualités humaines, il nous faut dépasser les préjugés liés au genre. Par exemple, il est urgent que les hommes se mobilisent sur la question des violences masculines envers les femmes. Qu’elles s’exercent dans la sphère privée ou publique, elles sont un problème de société qui trouve son origine dans les rapports inégalitaires entre les sexes.
En collaboration avec plusieurs associations qui défendent et développent les droits des femmes, nous avons identifié quelques thèmes particulièrement importants : le rôle de l’éducation, la discrimination des femmes dans le sport, la lutte pour l’égalité professionnelle, la pauvreté d’un langage non-discriminant, la double contrainte du travail domestique, le rôle de l’identité du genre et de l’orientation sexuelle dans la structuration de la personnalité. Lors du tournage, ces idées seront développées à travers des personnages fictifs qui témoignent sur une situation donnée, à partir d’un canevas que j’ai élaboré en amont. On oublie vite que les personnages sont fictifs et les naturels des situations nous amène à nous impliquer dans ce qui est dit.
Des sketches s’alternent avec les témoignages sur des propos liés à la sphère privée, sorte de respiration drôle et sincère sur des tranches de vie.
23 personnes, en majorité des femmes, mais pas uniquement, ont joué à inventer d’autres images des femmes, à forger des identités libérées du sexe auquel elles appartiennent.
Je souhaite qu’un débat suive la projection du film, pour permettre que les associations puissent échanger avec les spectateurs et parler de leur combat, de leur engagement, de leur action. Ceci vers un but commun aux femmes et aux hommes : le mieux vivre ensemble.


Age qui avance n’empêche pas

Film docufiction écrit et réalisé par DIANA VIVARELLI - Produit par AZIMUT THEATRE

Age qui avance n’empêche pas » de Diana Vivarelli, parle du temps qui passe en dehors du discours conventionnel de l’éternelle jeunesse.
Des adhérents d’associations, des femmes et des hommes de 8 à 86 ans témoignent sur des situations réelles par le biais de personnages fictifs. La nécessité du respect, de la dignité et des choix autonomes fondent leurs propositions et suscitent le débat.
Ce troisième film docufiction de la réalisatrice nous fait réfléchir sur la question du vieillissement et de la prise en charge des anciens : le logement social, l’isolement, la fin de vie et la mort, la situation particulière des immigrés, le libre choix de la maison de retraite ou du maintien à domicile, la vie affective et sociale, le lien entre les générations, la cohabitation, le rôle des femmes dans la famille…
Diana Vivarelli sait faire parler les gens des choses dont on ne parle jamais. Son film nous aide à bâtir une société où l’âge n’empêchera pas de s’épanouir et de continuer à agir et à vivre pleinement.

Direction d’acteurs : JEAN-LUC ALLIOT
Décors et costumes : DIANA VIVARELLI
Maquillage, coiffures : DIANA VIVARELLI, AUDREY CHAVARIBEYRE
Image, sons, montage : JEROME VERLYNDE
Musiques : JEAN-LUC ALLIOT, DIANA VIVARELLI
Conception, installation décor plateau : DIANA VIVARELLI

DVD VIDEO ECRAN 16/9 COULEUR - DUREE DU FILM : 26’

Avec le soutien de : L’Acsé, CCAS Ville de Nantes, Préfecture de Loire Atlantique, Mission Cité Bellevue Ville de Nantes,
Caisse d’Epargne des Pays de la Loire - Azimut Théâtre remercie les associations : L’œil et la Plume, ASAMLA (Association Santé Migrants de Loire-Atlantique), Espace Simone de Beauvoir, ORPAN (Office des Retraités et des Personnes Âgées de Nantes), Les Joyeux Compagnons, CSF (Confédération Syndicale des Familles) et le Centre Socioculturel Accoord-Bourderies

ARTICLE de L’ECRIT DE BELLEVUE (Mai 2008), écrit par une participante au tournage

Age qui avance n’empêche pas, un film docufiction décapant et optimiste

Diana Vivarelli, qui a écrit et réalisé ce film, nous livre ses réflexions : « Age qui avance n’empêche pas… de ressentir, de raisonner, d’avoir et de vivre ses envies, ses peurs, de renoncer aussi à certains projets, de lutter, de se sentir toujours la même personne, au delà de l’image qu’en reçoivent les autres. » Vaste programme, que l’on retrouve dans les 11 témoignages des personnages du film, dont l’avant première a été projeté au centre socioculturel des Bourderies le 12 février 2008. Le jour de la première, le 31 janvier à la Maison des Habitants et du Citoyen, la salle était comble et l’échange, avec un public de tout âge, a été passionné et très intéressant. D’autres projections sont prévues dans les centres socioculturels, les maisons de retraite ou à la demande d’associations.
Le film a été tourné dans le quartier avec des gens issues d’associations (Asamla, CSF, Orpan, L’œil et la plume…) ou d’un groupe, le but étant de rapporter une parole commune. La façon originale du vidéo-forum, utilisé par Azimut Théâtre, dégage énormément de pistes à suivre et des solutions pratiques.

Des témoignages percutants

Est-ce le fait de l’arrivée du « papy-boom » ou d’un changement de mentalité ? Ces nouveaux retraités pleins de vitalité, qui avaient 20 ans en mai 68, ont mené des luttes dans beaucoup de domaines et ils comptent bien avoir leur mot à dire sur leur avenir. Par exemple, parmi les témoignages, Paula s’inquiète de ceux qui ne peuvent pas se payer la maison de retraite et propose une colocation entre personnes ayant les mêmes affinités. Véronique aborde le sujet un peu tabou de la vie affective et sentimentale, une réalité qui se révèle stimulant pour une vieillesse heureuse ! Amélie pratique le chant et d’autres activités avec vitalité, Caroline parle du respect, Amelle raconte de la difficulté des immigrés à trouver des places dans les maisons de retraite, des emplacements dans les cimetières et de leur envie de finir leur vie en France, à côté de leur famille. Antoinette nous prouve qu’on peut sauter en parachute à presque 80 ans, se soucier des jeunes et tisser des liens entre générations pour que personne ne reste au bord du chemin. On parle aussi du handicap et de créativité, des femmes toujours sollicitées pour s’occuper des parents âgés, des soins palliatifs insuffisants et à une fin de vie inéluctable, certes, mais moins difficile si l’on est entouré par la famille et les amis. Dans toutes ces tranches de vie, on ressent un besoin très fort de dignité et du respect des choix librement consentis.
Des intermèdes donnent légèreté, drôlerie et mouvement, ainsi qu’une jeunesse d’esprit étonnante ! Un débat très constructif a suivi la projection au centre socioculturel, montrant que le sujet intéresse tout le monde et est source d’échanges enrichissants.

Un projet mûrement réfléchi

L’association Azimut Théâtre, initiatrice du projet, nous a réuni plusieurs fois pour échanger, se documenter et élaborer les sujets à jouer. Pendant les deux jours du tournage, nous avons travaillé par petits groupes sur un canevas de Diana Vivarelli et Jean-Luc Alliot nous a fait répéter avant de passer devant la caméra. Après la répétition, nous sommes entrées dans la peau du personnage grâce aux costumes et au maquillage. Ce tournage a été une belle expérience très enrichissante et le film est promis à un bel avenir ! « Age qui avance n’empêche pas d’être heureux et de rendre les autres heureux », me disait encore hier une délicieuse femme de 93 ans.
Ce film a été possible grâce au soutien, entre autres, de la Ville de Nantes, de la Préfecture et de la Mission Cité de Bellevue.

Myriam Aubert